Désaccord des 25 sur la TVA "Mauvais signe pour les salaires", selon la CGT
La CGT de l'hôtellerie-restauration a estimé mardi 6 décembre que l'absence d'accord des 25 ministres des Finances de l'Union Européenne (UE) sur la baisse de la TVA était un "mauvais signe" pour les salaires, et a dénoncé le "chantage" du patronat qui "conditionne les négociations à la baisse de la TVA".
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"C'est mauvais signe pour les salaires", a déclaré à l'AFP Stéphane Fustec, responsable de la CGT hôtellerie-restauration, qui avait organisé mardi un rassemblement d'une petite centaine de salariés à Paris devant la principale organisation patronale du secteur, l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). Il a dénoncé le "chantage" de l'UMIH et de son président, André Daguin, qui "conditionne les négociations salariales à la baisse de la TVA, prenant les salariés en otage". "Si la profession faisait preuve d'un peu plus de maturité en matière sociale, peut-être que le dossier TVA passerait mieux au niveau de l'UE", a poursuivi M. Fustec.
Les syndicats de la branche demandent une revalorisation des grilles de salaires qui n'ont pas été remises à jour depuis 1997, et dont certains niveaux sont encore libellés en francs. La branche avait été été montrée du doigt par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, alors que le secteur a obtenu une aide de 1,5 milliard d'euros. "C'est la seule branche où le patronat conditionne les négociations à un facteur externe", a regretté M. Fustec. Les 25 ministres des Finances de l'UE ont échoué mardi à s'accorder sur les taux réduits de TVA, en raison de l'opposition de l'Allemagne, et ont décidé de renvoyer la question au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 15 et 16 décembre à Bruxelles.
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